Évènement

Parole du Dimanche: A propos de la Croix (p. Vitali Somov)

A PROPOS DE LA CROIX

L’amour, c’est la croix

            Le Christ a dit : Celui qui veut Me suivre, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il Me suive. Nous avons maintes fois entendu ces paroles, mais prêtons attention à une traduction du grec, plus exacte : non pas simplement « prend ta croix », mais « chaque jour prend ta croix » Il est important de ne pas remettre ce portement de croix à plus tard, en supposant que plus tard, nous nous repentirons, nous aurons la foi, nous nous efforcerons de plaire à Dieu — et pour l’instant, vivons comme avant, en partie pour nous-mêmes, en partie selon des normes terrestres.

            Là, le Christ exige de la fidélité, afin que chaque jour la personne prenne sa croix et la porte, que cette croix soit lourde ou non. Il ne s’agit pas de terribles tourments, de tortures comme celles qu’ont subies bien souvent les chrétiens pour leur foi, il ne s’agit pas non plus de maladies incurables, mais simplement d’une croix quotidienne dans notre vie quotidienne. Les occupations les plus ordinaires, qui parfois sont au-dessus de nos forces, du fait qu’elles se répètent, deviennent une routine, année après année. Et cela aussi, c’est une lourde croix. Le Christ nous enjoint à prendre et à porter cette croix chaque jour, sans essayer de nous y soustraire. Porter sa croix, c’est une notion très large. Ce n’est pas seulement souffrir pour le Christ, c’est aussi ce dont parlent les spirituels : Si tu pries de toute ton âme pour l’âme d’un homme, et plus encore de plusieurs hommes (ou bien, comme ils le faisaient, pour le monde entier) — prier ainsi, c’est verser son sang. Seulement cela ne se voit pas, comme chez les martyrs que l’on torturait et livrait aux bêtes, mais invisiblement, dans son cœur. C’est le même exploit spirituel, non moindre.

            Nos occupations journalières sont elles aussi bénies par Dieu ; ce ne sont pas des exploits extraordinaires, comme à la guerre, par exemple, quand les hommes donnaient leur vie. Et pas seulement sur le front, à l’arrière également les gens travaillaient et sans être soumis à des dangers, ils travaillaient dur, ils faisaient des efforts, ils s’efforçaient de tout accomplir. Même dans notre vie du temps de paix, nos occupations quotidiennes, souvent tellement lassantes — la cuisine, la lessive, le ménage, le soin des enfants, des petits-enfants, des vieux parents, tout cela n’est pas si terrible, mais c’est la répétition, année après année, qui transforme cela en une lourde croix et parfois, nous n’en pouvons plus.

            Le grand prédicateur Antoine Bloom a toujours souligné que subir le martyre pour le Christ, ce n’est pas donner sa vie pour Lui une seule fois seulement. C’est même plutôt facile. Mais, par exemple, soigner, année après année, un grand malade, paralysé ou atteint psychiquement, c’est peut-être plus dur encore. Parce que, à force de soigner sans relâche, les forces viennent à manquer et on se met à penser : « Combien de temps vas-tu être malade ? Voilà cinq, dix, vint ans que je te soigne et tu es toujours aussi malade. Je n’en peux plus ». Cette croix-là, c’est la même épreuve que des cas rares et extraordinaires dans la vie, qui ne se produisent pas chez tous, loin de là. Mais cette croix quotidienne, c’est une croix et nous devons la porter. Nous ne pouvons pas nous y soustraire. Nous sommes obligés de nous soucier de notre vie matérielle, de nos proches, de faire notre travail et de remplir nos obligations sociales. Tout cela entre dans la notion de « croix ». Et il y a plus : il faut porter notre croix, mais il faut la porter le mieux possible et accomplir tout au mieux.

            Un sage a dit un jour : « La foi consiste non pas à accomplir des actes extraordinaires, mais à remplir les occupations ordinaires d’une façon extraordinaire ». C’est une remarque très profonde. Et quand nous faisons ces choses en nom du Christ, cette croix devient notre salut. Et dans ce cas nous prenons une part, si petite soit-elle, dans le portement de croix du Christ. C’est qu’Il a pris sur Lui les péchés de tous les hommes à commencer par Adam et Eve et jusqu’au tout dernier homme qui vivra sur terre. Sur la croix, il a lavé de Son sang ces péchés. C’est la seule chose qui lave les péchés — le sang du Christ. Tel est le prix. Nous pouvons toujours nous repentir, demander pardon, nous réconcilier avec Dieu, mais n’oublions pas le prix de cela. Ce prix — c’est le sang du Dieu Homme qui a été crucifié et est mort sur la croix. Amen

Un commentaire

  • RUIZ Rosemary

    J’ai connu le Pére ALEXIS lorsqu’il était à TOULOUSE, je l’ai énormément apprécié, ainsi que ses homélies pleines de bon sens et de tendresse, je suis catholique romaine , mais pour moi nous sommes la même famille, j’ai beaucoup regrettée son départ, mais cela est la volonté de DIEU, j’ai l’autorisation de venir une fois par mois dans l’eglise Saint Nicolas le THAUMATURGE de Toulouse, chaque fois je recueille les Péricopes que je fais partager à mes contacts sur facebook, Le Pére ARTHUR je lui imprime les péricopes, et chaque fois il est heureux et posséde des icones venant du mont ATHOS, que je lui est fourni de TOULOUSE. J’espère que le Pére ALEXIS est dans le bonheur dans cette nouvelle paroisse c’est mon souhait le plus profond car il est remarquable…. ROSEMARY

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